Comment réagir face aux mensonges de nos enfants ?

Le mensonge peut-il être utile ?

• Modifier la réalité pour la rendre plus « jolie », il s’agit d’un mensonge dit compensatoire ou défensif. L’enfant l’utilisera dans le but de se protéger.
• Pour éviter les conséquences d’un acte quel qu’il soit, le mensonge sera utilitaire et qualifié durement d’antisocial.
• Enfin, pour arriver à ses fins et parfois ne pas blesser l’entourage, ce mensonge est dit « blanc » car sans réelles conséquences.




Peut-il être pathologique ?


Le mensonge fait partie intégrante du développement de l’enfant. Lors de cette phase de construction, l’imaginaire est pour lui très important, il mélange son univers à la réalité (vers 4 ans environ). Le mensonge évolue par la suite, la réalité est modifiée, tronquée, ceci de manière souvent grossière, le parent ne peut être dupe. L’enfant l’utilisera surtout par peur, peur d’être puni par exemple.
On ne parle de mensonge qu’à partir de l’âge de 7 ans environ, avant il s’agit plus de modifications de la réalité.
Le mensonge « pathologique » intervient plus tardivement (après 7 ans) lorsqu’il y a fabulation, et ce de manière répétitive. L’enfant cherchera à compenser, en inventant par exemple un métier plus valorisant pour son père ou sa mère ou encore en imaginant avoir un double. Ce type de mensonge particulier ne sera pas plus abordé ici. En cas de doute, consultez votre pédiatre qui saura vous rassurer et si besoin vous diriger vers un spécialiste.



Comment réagir en tant que parent face aux petits mensonges ?


Nous l’avons vu : ne pas s’inquiéter ! Le mensonge est une phase, à part entière, de construction de l’enfant. Il convient en revanche d’agir, de se servir des mensonges comme autant de situations d’apprentissage. Voici quelques conseils utiles :

• Ne pas punir systématiquement. Le mensonge peut intervenir si l’enfant a peur d’être puni justement.
• Expliquez-lui quelle solution vous allez devoir trouver et quelles en sont les conséquences pour le sensibiliser à dire la vérité qui parfois peut faire gagner du temps.
• Félicitez-le lorsqu’il choisit de dire la vérité et qu’il assume les conséquences de ses actes.
• Montrez-lui que vous avez compris ce qu’il voulait vous dire en mentant mais que dire la vérité est plus facile et plus directe.
• Pour les plus jeunes, aidez-les à faire le distinguo entre réalité et imaginaire « quelle imagination ! tu es très fort pour raconter des histoires ».
• Etre exemplaire et limiter les mensonges de parents…


Apprendre à dire la vérité prend du temps. Soyez donc patients ! Le menteur a besoin d’être cru, si tel n’est pas le cas, le mensonge n’a plus de raison d’être.


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